De Cafayate à Cachi

Jeudi le 30 janvier. De Cafayate à Cachi. 160 km.

Peu après notre départ de Cafayate vers 9h, la route devient en gravier.  Avec les pluies abondantes des derniers jours, des centaines de torrents et de rivières temporaires ont traversé le chemin et l’ont miné à plusieurs endroits. Pas étonnant que la route ait été fermée! Nous sommes chanceux que notre horaire ait coïncidé avec la réouverture.  Nous roulons donc lentement, dépassant rarement 50 km/h et devant ralentir à pas de tortue pour franchir les passages délicats. Ça nous prend donc toute la journée pour ne rendre à Cachi.

Crédit photo: Paul Gobeil

Mais la route est loin d’être monotone. Le paysage est tout à fait particulier et nous séduit à plusieurs reprises.  Rendu au Monument naturel Angastaco, nous marchons quelques minutes jusqu’au mirador pour aller admirer la vue sur les formations géologiques qui font son attrait, d’immenses rochers résultants de strates disposées à la verticale.

Nous arrêtons à Angastaco pour diner. Le petit village est charmant et en train de développer une offre touristique.  

Un peu plus loin, nous faisons un court arrêt à Molinos où nous visitons la petite église avec son toit en bois de cactus Cardón et son chemin de croix en tissage.  Nous prenons aussi le temps de savourer une crème glacée. Malheureusement nous ne sommes pas en mesure de traverser une rivière qui nous empêche d’aller à la Réserve des vigognes où l’on protège cette espèce menacée apparentée au lama et au guanaco.  Nous passons sans nous arrêter devant l’ancien moulin à eau utilisé pour moudre la farine jusqu’à tout récemment semble-t-il. 

Nous arrivons en fin d’après-midi à Cachi et sommes bien heureux de notre hôtel Don Arturo. Très bien et abordable.  Nous partons à pied visiter le Centro avec son parc central, son église et ses bâtiments coloniaux datant de la fin du 17^ièmesiècle.

Nous visitons ensuite le petit musée archéologique régional qui s’avère très intéressant et nous repérons le petit resto où nous irons souper ce soir. Une employée nous y fait goûter quelques vins locaux afin d’aider à notre choix pour ce soir. Super!

De retour vers 18h15 à l’hôtel, c’est l’heure de l’apéro avec un Torrontés Don David de  Cafayate accompagné d’une petite meule de fromage de chèvre achetée tout à l’heure lors de notre promenade. Délicieux.

Vers 19h, nous nous rendons à notre restaurant qui est situé dans une maison coloniale bâtie en 1720. Nous nous installons dans la cour arrière sous les vignes chargées de grappes de raisin vert. Quel beau décor!

Les gars commandent de l’Ossobuco au vin Malbec alors que les femmes optent pour du chevreau braisé. Tout est excellent et le vin Malbec choisi cet après-midi convient parfaitement avec nos plats.  Notre serveur nous donne aussi un très bon service.  Il y a une panne majeure de courant dans le village vers 20h. Le souper se termine donc à la chandelle et nous laissons une carte de crédit en garantie pour le paiement qui se fera demain matin.

Nous retournons dans le noir à l’hôtel situé à deux coins de rue heureusement. Nous sortons nos lampes frontales pour nous préparer à dormir et nous nous couchons vers 22h.  Une autre très belle journée qui vient de s’écouler!