jeudi 20 février 2020

En conclusion


En conclusion

II y a bien longtemps, peut-être vingt ou trente ans que l’Argentine était sur notre longue liste de pays à visiter. La réalisation de ce rêve s’est enfin matérialisée en 2020.  Avec en prime un saut en Uruguay et un clin d’œil au Brésil.

L’Argentine est un très grand pays. Le 8ième au monde.  Près de 5000 km du nord au sud et 9700 km de frontières au total avec le Chili, la Bolivie, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay.  Ce n’est donc pas surprenant que l’on ait dû prendre six fois l’avion sur des vols intérieurs pour sauter d’un point chaud à un autre.

Nous avons vraiment apprécié ce pays aux paysages extrêmement variés à cause du gradient latitudinal d’une part et altitudinal d’autre part. 

En Terre-de-feu, fraîcheur et vents étaient au rendez-vous mais raisonnablement durant notre séjour. Nous y avons été séduits par l’environnement avec le canal de Beagle, le Parc et ses Nothofagus ancestraux, la colonie de manchots de l’Île Martillo et les montagnes enneigées.





Puis en direction nord, ce fut El Calafate avec l’extraordinaire Glaciers Perito Moreno qui vient se désagréger avec fracas dans l’immense lac turquoise de près de 100 km de longueur, le lago Argentino.   Une expérience inoubliable!




Dans le même secteur, El Chalten où nous avons fait notre superbe et fatigante randonnée de 25 km pour aller admirer bouche bée le majestueux Mont Fitzroy avec ses glaciers et les lacs turquoises qui s’étalent devant lui et nous renvoient son reflet.




Plus au nord encore, ce fut Bariloche la tranquille avec ses montagnes et ses immenses lacs. Un plaisir sans cesse renouvelé pour les yeux.







Toujours vers le nord, nous avons entrepris notre périple de onze jours en auto de Mendoza en direction de Salta.  Nous sommes allés de surprise en surprise durant ce trajet et avons pu apprécier une grande diversité de paysages et d’activités, de nature et de communautés.  Le Puente del Inca, les vignobles, les milieux naturels protégés avec leurs guanacos et leurs condors des Andes, les routes sujettes aux fermetures durant les pluies torrentielles, les paysages lunaires du Triassique, les petits musées sympathiques, les grandes places avec leurs rues piétonnes en sont quelques exemples.











Crédit photo: Paul Gobeil

Crédit photo: Paul Gobeil

Crédit photo: Paul Gobeil











Et au centre-nord du pays, à la frontière avec le Brésil et le Paraguay, nous avons eu la chance de visiter intensément le Parc des chutes d’Iguazu, du côté Brésilien d’abord puis du côté Argentin.  Ici encore nous nous sommes imprégnés de souvenirs qui resteront à jamais dans notre mémoire.











Retour vers la Capitale où nous avons passé près d’une semaine. Buenos Aires, le Paris des Amériques séduit. Avec ses grandes avenues et ses splendides édifices du début du 20ième siècle, elle nous en met plein la vue.  Les musées, places, parcs, monuments et points d’intérêts variés y abondent. Pas le temps de tout faire! La grande ville se laisse apprivoiser facilement.  Pas beaucoup de circulation automobile, transports en commun facile et économique, pistes cyclables partout : on s’y transporte facilement et rapidement.











Et enfin une petite escapade en Uruguay. Apparemment plus développée et mieux organisée socialement et politiquement que son voisin d’en face, l’Uruguay intéresse. Mais en trois jours seulement, il est difficile de porter un jugement.  Montevideo et Colonia bien différentes. La Capitale versus la petite ville exclusivement touristique.  Mais le détour en vaut la peine.











Du côté plus humain, nous avons trouvé que les Argentins étaient bien gentils en général et n’avons pas senti ce sentiment de supériorité qui leur est souvent reproché, notamment par les habitants des autres pays d’Amérique latine.  Leur accent est bien particulier avec les doubles L et les Y prononcés en CH. Cela donne du «pocho» au lieu du pollo mais on s’habitue rapidement et nous avons souvent eu l’occasion de jaser avec des gens sur leur contexte social et économique.





Finalement, le coût global de cet extraordinaire voyage fut bien raisonnable si l’on compare aux prix des voyages organisés ou même du coût de la vie au Canada.  Comme la logistique est très facile à organiser et que tout se fait par internet, nous n’avons pas vu d’avantages à un voyage de groupe pour l’Argentine. Même la conduite y est relativement facile à comparer avec d’autres pays d’Amérique latine ou même d’Europe.  Le plus grand danger réside probablement dans les animaux qui paissent en bord de route et qui peuvent décider de traverser à tout moment. 

En somme, un voyage extraordinaire effectué en bonne partie avec des amis chers et à prix bien raisonnable. Si c’était à refaire, il n’y a pas grand-chose que l’on changerait sauf peut-être y passer huit semaines au lieu de six. Cela aurait permis de passer un ou deux jours de plus à plusieurs endroits soit pour en profiter davantage soit pour prendre un peu de son temps et relaxer.

Hélène et Jean. Février 2020

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